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Essai Volkswagen T-Roc 2.0 TDI : notre avis sur le T-Roc diesel

Le T-Roc est le plus petit des SUV de Volkswagen, mais sa polyvalence lui permet de voyager loin. Son diesel TDI se justifie-t-il pour cela ? Voici notre essai de la version T-Roc TDI 150 DSG7 4Motion.
 

Voiture à l'essai : Volkswagen T-Roc 2.0 TDI 150 ch First Edition 4Motion DSG7

Depuis le lancement du nouveau T-Roc début 2018, Volkswagen mise clairement sur l’essence avec une gamme de trois versions du bloc TSI en 115, 150 et 190 ch. Pour les amateurs de diesel, un seul choix disponible : 2.0 TDI de 150 ch, associé à la boîte DSG7 et à la transmission intégrale 4Motion. Ce n’est donc pas la version la plus économique à l’achat…

Prix Volkswagen T-Roc diesel

Alors que la Golf et l’Audi Q2 (cousin technique du T-Roc) existent avec la motorisation 1.6 TDI de 115 ch, le T-Roc diesel démarre bien plus haut avec son 2.0 TDI DSG7 4Motion. Résultat, le prix d’accès au Volkswagen T-Roc diesel s’élève à 33 220 € en finition Lounge et 35 830 € en First Edition (modèle photographié) bien équipé : phares à LED, GPS, compteur digital, régulateur de vitesse adaptatif, sièges avant Sport, vitrage arrière surteinté, chromes extérieurs et jantes en alliage de 18 pouces. Seules fausses notes de cette finition First Edition : bouton de démarrage, accès mains libres et caméra de recul sont indisponibles, même en option.

Ce T-Roc diesel n’est économiquement pas valable face à l'essence de même puissance

Par rapport au T-Roc essence 1.5 TSI 150 ch DSG7 qui n’existe qu’en 4x2, notre version diesel est vraiment plus chère : + 5 070 € et même 5 593 € en tenant compte des malus (90 € sur TSI 150 4x2 et 613 € sur TDI 150 4x4). Il faut donc vraiment avoir l’usage de la transmission intégrale pour choisir le TDI, car l’écart de prix ne se rattrapera pas avec la consommation maintenant que le prix des carburants à la pompe entre essence et gazole s’est considérablement resserré.

Au volant du T-Roc 2.0 TDI 4Motion

Si le T-Roc 1.0 TSI nous avait ravis par son agilité lors de son essai, on ne retrouve pas cette qualité ici. Dans cette version 2.0 TDI 4x4, la masse s’alourdit de 250 kg pour atteindre 1 455 kg et le train avant est beaucoup plus chargé. Le comportement du T-Roc rentre donc dans le rang, et c’est le côté rassurant que l’on remarque en premier alors que les commandes précises de Volkswagen sont toujours aussi agréables. L’épisode neigeux qui a eu lieu lors de notre essai en région parisienne nous a permis de mettre en évidence la transmission 4Motion pour passer quelques côtes pas trop pentues avec aisance, notamment grâce au mode Snow qui laisse un peu plus patinage et de dérive. Mais avec des pneus au profil routier, les phases de freinage étaient aussi hasardeuses qu’avec une version 4x2…

Avec une puissance de 150 ch et un couple fort de 340 Nm, le 2.0 TDI offre de bonnes ressources au T-Roc sur la route. Bien secondé par la boîte DSG7, ce moteur procure de solides reprises pour doubler et du punch sur tous les types de parcours. Les réactions de la boîte manquent parfois de promptitude quand on presse le pas, mais cela n’a rien de rédhibitoire. Le niveau sonore est un peu plus gênant car le TDI est grondant, et ce que ce soit sur autoroute ou en ville. En milieu urbain, le Stop&Start est trop lent, vibrant et engage un à-coup au redémarrage… on finit donc par le couper par agacement.

Equipé de l’amortissement piloté DCC (1 440 €), notre T-Roc d’essai s’est montré confortable en dépit de ses jantes de 18 pouces. L’option est fortement conseillée pour ceux qui recherchent du confort et une surmonte pneumatique. Ainsi équipé, le T-Roc se prête bien aux longues escapades, surtout que les sièges Sport de ce First Edition offrent un bon maintien et une assise accueillante. Cela tombe bien, car il faut en faire des kilomètres pour rentabiliser ce TDI…
 

La mauvaise surprise vient des consommations du T-Roc, trop élevées pour un petit SUV diesel

Mais la mauvaise surprise vient des consommations. Les valeurs homologuées sont toujours aussi irréalistes (voir fiche technique) et nous avons observé par exemple 6,4 l/100 km sur route et 7,8 l/100 km sur autoroute (à 130 km/h au GPS du Coyote). Des valeurs décevantes pour un SUV diesel si compact. Certes, la transmission 4Motion pèse sur le poids et donc la consommation, mais elle n’est pas permanente - ce qui limite les frottements. En ville aussi, ce T-Roc diesel nous a déçu avec 8,8 l/100 km.
 

Dans l’habitacle du T-Roc First Edition

En dépit d'un habillage complet en plastiques rigides, la planche de bord du T-Roc présente bien. Assemblages précis, commandes de qualité et rangements à portée de main sont agréables au quotidien. Le bandeau en façade peut être coloré pour apporter une touche de gaieté.

La dalle digitale est livrée en série sur First Edition.                            

                                                                                                                           Le graphisme est excellent et l'écran paramétrable.

Ces versions sont aussi dotées des modes de conduite pour paramétrer direction, boîte et moteur notamment.

                             Ces versions sont aussi dotées des modes de conduite pour paramétrer direction, boîte et moteur notamment.



                                           

Les places arrière manquent de place pour les jambes.
                                             

                                                                                                  Avec la transmission intégrale, le volume de coffre perd 53 l (392 l).

Les sièges Sport du T-Roc offrent un bon maintien. Ils sont ici recouverts de la sellerie cuir Vienna à 1 670 €.
 

Concurrence Volkswagen T-Roc diesel

Les dimensions du T-Roc, avec notamment une longueur de 4,23 m, le situe entre les SUV purement urbains - comme le Renault Captur-  et les SUV compacts  - comme le Peugeot 3008. En concurrence directe, le T-Roc retrouve l’Audi Q2, l’Opel Mokka X et le Mini Countryman. Ces trois rivaux sont financièrement plus accessibles car disponibles avec des motorisations diesels moins puissantes (dès 116 ch pour le Q2, 110 ch pour le Mokka X et 116 ch pour le Countryman) et des transmissions 4x2.
                             

                          Volkswagen T-Roc                                            Audi Q2                                          Mini Countryman                                     Opel Mokka X

Leur gamme est aussi plus judicieusement constituée avec, par exemple, un Mokka X 1.6 diesel 136 ch 4x2 Automatique Elite à 29 800 € (+ 1 373 € de malus). Mais chez Audi et Mini, les versions comparables à notre T-Roc sont plus chères et leur dotation de série est moindre.

Volkswagen T-Roc 2.0 TDI 150 4motion DSG7 First Edition : 35 830 € 
Audi Q2 2.0 TDI 150 Quattro Stronic 7 Sport : 36 620 € 
Mini Countryman Cooper D 150 ch All4 BVA8 Chili : 38 570 €

Bilan essai Volkswagen T-Roc diesel

Volkswagen a trouvé la bonne formule pour ne pas vendre de T-Roc diesel : la seule version TDI disponible est bien trop chère face à l’essence 1.5 TSI de même puissance, sa consommation est décevante et sa transmission intégrale n’a pas d’intérêt. Cette dernière alourdit la voiture et rogne la taille du coffre, donc sauf à avoir un véritable usage - pour les montagnards par exemple -elle est inutile. En attendant que la gamme intègre le petit 1.6 TDI de 115 ch plus économique, il est préférable de s’orienter sur les versions essence avec une bonne entrée en matière en 1.0 TSI 115 ch, et une offre bien calibrée en 1.5 TSI 150.

 

Source: http://www.largus.fr